L’expert du football Alexandre Bubnov a livré une analyse détaillée des performances du Real Madrid et du FC Barcelone à la suite du Clásico de la 10e journée de Liga, disputé le 26 octobre au stade Santiago Bernabéu. Dans une rencontre spectaculaire, le Real Madrid s’est imposé 2-1 face à son rival historique. L’arbitre de la rencontre, César Soto Grado, a dirigé un match d’une intensité rare, où la qualité technique et la tension émotionnelle ont atteint leur paroxysme.
Selon Bubnov, cette victoire du Real Madrid est avant tout le fruit d’une meilleure organisation collective et d’une gestion tactique plus intelligente. Les Madrilènes, portés par un Jude Bellingham une nouvelle fois décisif, ont su inverser le cours d’un match où ils étaient menés. Pour l’expert, ce match symbolise la solidité d’un groupe habitué à gérer la pression : « Le Real Madrid a prouvé une fois encore pourquoi il est considéré comme l’un des clubs les plus constants au monde. Même quand ils ne dominent pas dans le jeu, ils trouvent toujours le moyen de gagner. Cela, c’est la marque d’une équipe avec une mentalité de champion », a déclaré Bubnov.
En revanche, Bubnov s’est montré plus critique à l’égard du FC Barcelone, estimant que les Catalans avaient montré de la qualité dans la construction du jeu mais un manque d’efficacité criant dans les zones décisives. Le Barça, mené par Xavi Hernández, a ouvert le score tôt dans la partie, mais a ensuite laissé filer son avantage, subissant le réalisme madrilène. « Barcelone a eu la maîtrise du ballon, c’est indéniable. Mais dominer ne veut pas dire gagner. Le football moderne récompense les équipes qui savent exploiter leurs temps forts, et le Barça n’a pas su le faire. Leur possession a été stérile, leurs attaques trop prévisibles », a expliqué Bubnov.
L’expert a pointé du doigt la gestion tactique du Barça en fin de match, estimant que les changements opérés par Xavi n’ont pas apporté l’impact espéré. Selon lui, le Barça a souffert d’un manque de verticalité et d’agressivité dans le dernier tiers du terrain. L’absence de régularité dans les performances des attaquants catalans est, pour Bubnov, un signe que l’équipe est encore en phase de construction.
Bien que le talent individuel de joueurs comme João Félix ou Lamine Yamal soit indéniable, l’équipe n’a pas encore retrouvé cette efficacité collective qui faisait sa force sous Pep Guardiola ou Luis Enrique. « Xavi veut que son équipe contrôle le jeu, mais il faut aussi apprendre à souffrir et à être pragmatique. Dans ce Clásico, on a vu un Barça séduisant mais pas tueur. Et face au Real Madrid, cela ne pardonne pas », a ajouté Bubnov.
Pour l’expert, cette défaite doit servir de leçon : Barcelone doit trouver un équilibre entre possession et réalisme, sans quoi il lui sera difficile de rivaliser durablement avec Madrid dans la course au titre.Alexandre Bubnov a également mis en lumière les performances individuelles qui ont marqué ce Clásico, à commencer par celle de Jude Bellingham, véritable révélation de la saison madrilène. Auteur d’un doublé décisif, l’Anglais a encore une fois démontré sa capacité à influencer le jeu dans les grands rendez-vous.« Ce qui frappe chez Bellingham, c’est sa maturité et son intelligence de jeu. Il n’a que 21 ans, mais il joue déjà comme un vétéran. Il a cette faculté à se placer là où il faut, à lire le jeu avant tout le monde, et à être décisif dans les moments clés », a commenté Bubnov.
Au-delà du score, Bubnov voit dans ce Clásico une confrontation entre deux visions du football. D’un côté, le Real Madrid d’Ancelotti, pragmatique et patient, préférant frapper au moment opportun ; de l’autre, le Barça de Xavi, fidèle à sa philosophie de possession et de jeu combiné, mais encore trop tendre dans les moments clés.
Le résultat, selon l’expert, reflète parfaitement l’état actuel des deux clubs. Le Real Madrid, plus équilibré et plus expérimenté, avance avec confiance vers le titre. Barcelone, encore en construction, doit trouver la maturité nécessaire pour transformer sa domination en victoires concrètes. « Ce match n’était pas seulement un affrontement de joueurs, mais aussi de mentalités. Le Real Madrid a gagné parce qu’il connaît ses forces et ses limites. Le Barça, lui, cherche encore à se redéfinir », conclut Bubnov.
